Ieben (18 ans) est le plus jeune chauffeur de Keolis en Belgique : "Quand on veut, on peut"

Cela n'arrive pas souvent, et pourtant il a réussi : Ieben a obtenu son permis de conduire D à l'âge de 18 ans. Il a suivi les cours de la Keolis Drivers Academy avec John Thijs et l'enseignante de conduite Cindy Caudron.

Comment s'est-il retrouvé chez Keolis ? "J'ai connu Keolis grâce aux bus scolaires quand j’allais à l’école", explique M. Ieben. "J'ai toujours vécu à Kortenberg, où Keolis a également une filiale, et je suis toujours allé à l'école en bus scolaire. Le chauffeur de bus Frederik m'a inspiré. Mon demi-frère a également été chauffeur pour Keolis à Groot-Bijgaarden pendant environ deux ans, mais il est aujourd'hui chauffeur de taxi. J'avais l'habitude de nettoyer les bus de ligne lorsque j'étais étudiant. Depuis mon plus jeune âge, je sais que je veux être chauffeur de bus.

À la mi-août, après avoir terminé ses études secondaires, il s'est inscrit à la Keolis Drivers Academy et a commencé à se former pour obtenir son permis de conduire D. "Je viens d'une école où je n'ai pratiquement jamais eu à étudier. J'ai suivi la formation 'assistant logistique en soins' dans l'enseignement spécialisé, nous n'avons jamais eu de tests ou d'examens. J'ai donc dû apprendre à étudier la partie théorique, ce qui n'a pas été facile au début. Heureusement, j'ai eu de l’aide, j'ai pu faire des exercices sur l'ordinateur et je me suis entrainé jusqu'à ce que je la connaisse la matière par cœur. J'ai étudié pendant environ trois mois. J'ai passé l'examen théorique et je l'ai réussi du premier coup. »

Ensuite, les choses se sont déroulées très rapidement. Après un peu moins de deux mois d'attente, il a commencé la partie pratique. Pendant cinq jours, il a suivi des leçons de conduite de quatre heures chacune, soit 20 heures au total en une semaine. Le 17 janvier, il a passé l'examen pratique.

"Je suis fier de moi"

"J'ai moi-même du mal à y croire. Avant, je prenais toujours le bus, et voilà que je me retrouve moi-même au volant d'un bus. "Quand on veut, on peut", me disait-on. À l'époque, je trouvais cette phrase ridicule, mais aujourd'hui, elle me guide. Je suis fier de moi, tout comme ma mère. Elle a été surprise que tout se soit passé si vite. J'ai également reçu de nombreuses réactions positives de la part de mon entourage."

Conduire le bus n'est pas toujours facile, reconnaît M. Ieben. "Vous avez un porte-à-faux, ce qui signifie que vous devez prendre vos virages très large. Les autres usagers de la route constituent une difficulté supplémentaire. S'il y a des camions qui déchargent sur la voirie, le passage devient extrêmement étroit pour le bus. Il faut oser revendiquer sa place et rechercher le contact visuel, même si certains usagers de la route n'ont aucun respect pour les conducteurs de bus.

Bien qu'il ait 18 ans et qu'il soit chauffeur de bus, peu de passagers lèvent les yeux au ciel. "Presque personne ne croit que j'ai 18 ans parce que je fais plus vieux avec ma barbe", dit-il. Mais ses collègues, eux, le croient. "Chaque fois que je rencontre un nouveau collègue et que je mentionne mon âge, ça les surprend. C'est un sentiment particulier que d'être le plus jeune. Parfois, certains de mes amis montent délibérément dans mon bus et m'accompagnent jusqu'au terminus, parce qu'ils ne croient pas toujours que je suis chauffeur.

Après un peu moins d'un mois, Ieben commence à trouver ses marques en tant que conducteur de ligne chez Keolis. "Je commence à avoir mes petites habitudes. A part le fait de se lever tôt, je ne pense pas que je m'y habituerai un jour. C'est difficile pour moi, mais ça fait partie du jeu ! Ce qui me donne le plus d'énergie, c'est simplement d'être sur la route. On voit beaucoup de choses quand on est au volant. Chaque jour est une nouvelle aventure. Et je peux compter sur les conseils de mes collègues".

Vous pouvez croiser Ieben sur la ligne Louvain-Bruxelles ou sur les stories Instagram de Keolis Belgique.